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samedi 28 juillet 2007

Voyages en Casamance

Après Ziguinchor, retour vers les bolons, direction le nord-ouest de la Casamance, l'embouchure de la Kallisseye : lien Google Maps et mes traces sur la carte satellite :

 
Aller Ziguinchor - Niomoune (en vert), puis dans un dédale de petits canaux, en allant doucement, au sondeur et au pif, toujours à l'extérieur dans les virages, à marée montante, direction l'estuaire de la Kalisseye (en jaune). Echassiers, rapaces, martins-pêcheurs, cormorans, dauphins, énormes chauves-souris ...... Petit bivouac, il faut attendre la renverse du courant. Fin du trajet (en rose), mouillage pour la nuit dans un tout petit bolon, pas loin de la mer. Après quelques jours passés vers l'estuaire (voir le message précédent "Mai 2007, arrivée en Casamance"), j'entreprends une traversée un peu plus difficile, un truc pas marqué dans les guides, qui me vaut trois échouages successifs dans des passages étroits, où je suis parfois obligé de précéder le bateau à pied pour trouver la veine d'eau qui permettra de laisser passer Menkar et ses 75 centimètres de tirant d'eau ..... je suis content d'avoir un dériveur !! 
Chemin faisant, pendant le troisième échouage, je rencontre des villageois, des jeunes gars qui m'invitent "expressément" à les suivre jusqu'à leur village. Tout le monde est là me disent-ils, c'est le quatrième jour qui marque la fin d'une série de cérémonies funèbres, il faut que j'honore le village. Ils m'aideront à sortir le bateau de son troisième échouage - c'est à dire ...... à attendre que la marée remonte :
 

Le lendemain matin et toutes les journées qui suivront nous les passerons au village de Katène, qui n'a pas vu passer de voilier depuis .... 15 ans m'a-t-on dit. On n'est plus là dans une logique "touristique", et cela se sent à chaque instant, c'est l'immersion dans un autre continent, j'oserai dire une autre dimension. On mangera des huîtres juste ouvertes au feu de bois, des fruits dont je ne me souviens plus du nom, des mangues aussi (je reparlerai des mangues qui sont fa-bu-leu-ses au Sénégal, spécialement en Casamance). Un soir, après la dernière réunion funèbre à laquelle j'assiste, de loin, il y a un grand repas, pris en commun par tout le village, au cours duquel j'abuserai du bounouk (on me fera abuser dirai-je ... mais il n'a pas fallut me forcer beaucoup !). L'ambiance, la nuit serré entre 50 ou 60 personnes, les chants, la lune, le bounouk, je ne m'appartiens plus tout à fait, je flotte ......... (pas de photos, c'est leur intimité, je me vois mal sortir le Pentax).

Le village de Katène, au milieu des grands arbres :



Le Bounouk, c'est le vin de palme, fruité, légèrement gazeux et sucré quand il est frais, sorte de verjus ou de cidre assez alcoolisé. Voici comment on le récolte, avec des bouteilles qui recueillent directement la sève du palmier :



Pendant le séjour, Rose et Domi échangent des adresses et des numéros de téléphone :



Le Bombolong, tambour rituel, équivalent de notre tocsin, qui sert encore à annoncer les décès et autres évènements importants :



Pendant le séjour, j'en profite pour faire quelques travaux de maintenance (j'ai eu deux jours avant une massive entrée d'eau). Là j'attends que l'eau baisse (souris et rentre ton ventre !) :



Je change le joint tournant (lequel assure l’étanchéité de l'arbre d'hélice), et la bague d'étambot (pour guider l'arbre d'hélice dans l'étambot - c'est à dire le tube dans lequel passe l'arbre d'hélice), après avoir enlevé l'hélice :



Et c'est le départ pour Djogué, qui se trouve entre Dimassane et Boulana, vers l'embouchure de la Casamance (trace orange ci-dessous), pour mouiller juste avant Dimassane:


J'emporte la fine équipe qui m'avait sorti du troisième échouage, qui rentre à Djogué avec moi. Certains iront à Dakar, d'autres à Ziguinchor ou à Boulana, au nord de Djogué (Boulalo sur la carte). De gauche à droite : Edouard, Bruno, ma pomme, Jean-Louis, Jean-Paul, Lucien :


A la pointe de Djogué, il y a un étonnant ballet de dauphins, qui s'amusent à ras de la pointe. J'essaie de les filmer, de prendre des photos, en vain ! Avec ces petits appareils photos numériques, il y a tel retard entre le moment où l'on appuie sur le déclencheur et le moment ou l'appareil prend la photo, que je les loupe !!!! Enfin ça peut donner ceci (si si, la petite éclaboussure, ce sont des dauphins) :


Ou bien cela (je pense qu'une "maman dauphin" apprenait quelque chose à son petit) :



Ensuite c'est la traversée vers Cachouane, Elinkine, pas le temps cette fois-ci d'aller vers Ehidj, dont m'a dit le plus grand bien. Retour vers Ziguinchor donc .... à bientôt !!








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