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mercredi 28 avril 2010

Voyages sur les rios


Traversée du Delta. Pour voir le trajet :
cliquer ici si vous avez Google Earth, et là sans Google Earth (attendre quelques secondes après affichage).

Là je passe une amarre à terre dans un arroyo, au milieu de nul part :

De 2010 Argentine - Uruguay
Le Delta du Parana est immense, des coins habités comme ci-dessous, des endroits déserts, calmes, où vous pouvez passer trois jours sans voir personne.

De 2010 Argentine - Uruguay
Comme d'hab', des couchers de soleil à se rouler par terre (bon, j'exagère, mais je suis fan)

De 2010 Argentine - Uruguay

Navigations sur le Rio Negro. Pour voir le trajet :
cliquer ici si vous avez Google Earth, et là sans Google Earth

Faut y aller. Les rios Paranas, Negro, Uruguay, c'est pas le Rhône ou la Saône : il y a un patelin tous les 30, 50 kms ou beaucoup plus pour le Parana. Donc entre Villa Soriano et Mercédes, il y a des îles, du sable, une végétation dense, variée, et de quoi pêcher (pas un pylone, pas un fil électrique, peut-être 3 cabanes) :

Surubi et Dourados :

De 2010 Argentine - Uruguay
Un bébé Surubi (peut faire 2 mètres), .... après l'avoir mis enrobé de gros sel et de citron pendant 3 heures ou une nuit, un délice.

De 2010 Argentine - Uruguay
Entre trois îles, mon coin préféré, protégé même des crues (enfin à voir, et j'irais pas essayer de vérifier, parce que les crues là-dedans ... le Rhône est un petit garçon à coté, et je parle pas du rio Uruguay, voir plus loin) :

De 2010 Argentine - Uruguay
Peut-être mon premier Dourado :

De 2010 Argentine - Uruguay
Mon plus gros. C'est pas un coin à gros Dourados (plutôt dans le Parana, à partir du Rio Corrientes) :

De 2010 Argentine - Uruguay
Je peux vous dire ceci : c'est rapide et résistant comme un saumon, ça saute comme un tarpon ou un black-bass, donc vous en perdez 8 ou 10 ferrés pour un dans le bateau, sa mâchoire est TRÈS puissante, la morsure d'un petit de 25 cms vous fait crier de douleur et un plus gros écrase un manche d'épuisette en alu comme une paille. Mes leurres n'ont pas tenu le choc, un Rapala doit vous faire trois séances avant d'être complètement niqué ! C'est bon à manger, une rangée d'arêtes un plus qu'un Sandre, faut un spécimen de trois kilos (comme le plus gros ci-dessous) pour être confortable au palais. Un peu de poisson, après les tonnes de barbaque (bonne faut le dire) ingurgitées en Argentine !

Un soir de pêche pluvieux en tête d'une île, j'ai pris ça. J'ai dû en toucher 50, pour attraper ça, j'en ai ramené aux copains, tout à été mangé, rassurez-vous. Pêchez surtout les têtes et les culs d'îles, 2 mètres de fond ou moins dans le courant, une heure après le lever ou avant le coucher de soleil :

De 2010 Argentine - Uruguay
NB : J'ai reçu un commentaire anonyme disant : "Depredador!!!! Esos peces no se matan!! Habría que haberte hechado y declarado persona no grata. Vete a tu pais mugriento y no vuelvas más!!!!" facile à comprendre .... je ne publie pas les anonymes, qui ne prennent pas la peine de comprendre que ces poissons ne furent ni rares ni jetés. J'en parle dans l'espoir que le courageux bonhomme se décidera à assumer ??!! ......

Mon dada, un tit coucher de soleil sur le rio Negro :

De 2010 Argentine - Uruguay
Après Villa Soriano, (petit patelin adorable, pas de voitures pratiquement, une Prefectura avec des gens adorables - ça change de San Isidro - une mini épicerie ou j'ai acheté une tourte à la viande qui paraissait délicieuse, ... mais le tout était sucré à la rage. J'avais faim, j'ai tout mangé) , après Villa Soriano donc il y a Mercédes. C'est coquet, vivable, mais punaise le coût de la vie ! Deux fois les prix d'Argentine, un peu en dessous des prix européens c'est vous dire ! Et les mecs n'ont pas de boulot en Uruguay ! Quatre millions d'habitants, à peu près, ils vont quand même nous mettre une tôle à la prochaine coupe du monde ;-) ! Je crois qu'ils sont tous plus ou moins fonctionnaires. Je comprends maintenant pourquoi il y tant d'Uruguayens en Argentine.

Un aparté : tous ces pays d'AmSud, à des degrés divers, ont vu leur histoire façonnée par des sacrés bandits espagnols (les conquistadors) puis anglais (banquiers et négociants) et enfin étasuniens (filiales toutes puissantes négociant avec - ou contre, voir Alliende - les gouvernements dans le dos des pleupleus). Pour mourir moins con, en plus d'apprendre - comme je peux - la langue, et de rester suffisamment longtemps pour avoir des potes et vivre avec eux, je me suis fais ramener un bouquin, qui est une somme et un brûlot :
Las Venas Abiertas de América Latina, en vérité une mine de renseignements et qui vous laisse à réfléchir : à l'Amérique certes, mais aussi à l'Afrique, à nos banquiers, et pourquoi pas aux pratiques de nos hommes politiques.

Je sais, vous vous dites : mais qu'est-ce qui lui arrive à l'autre blaireau qui ne pense qu'à se la couler douce, à se taper parilla ou caïpirinha, à faire le bon touriste comme mamie ! Mais non, je pense aussi, je pense à la France, à mes enfants qui vont devoir un jour ou l'autre payer l'addition laissée par nos bons gouvernants, je réfléchis au pourquoi, au comment, .... riez pas, je me lâche ...

[ nota : là-dessous ... je parle EN GENERAL hein, je dis ça pour pas avoir ma boite aux lettres encombrée de trucs genre "mais faut pas faire des généralitéééééés !!" et pis c'est MON blog, si ça va pas, allez-y voir ailleurs .... ]
L'Afrique, L'AmSud ne m'ont pas laissé indifférent. J'aime observer les gens, leurs p'tites manies, leur p'tites faiblesses, et Dieu sait s'ils en ont, au Sénégal, au Brésil ! Mais ça me fait pas préférer la France les yeux fermés, je dirais même que j'ai vu plein de trucs qui me révèlent toutes nos grosses conneries à nous : l'indifférence, l'avarice, entre autres. Je peux vous dire que les Sénégalais ne pensent qu'à tondre les toubabs (nous), qu'ils sont rapaces et fainéants, un peu voleurs (plus que nous, si, si), qu'ils sont capables par négligence de bouziller n'importe quel matos neuf en trois jours, mais ils te parlent, eux. Ils partagent, ils sont généreux, ils rigolent, et tu verras jamais un gonze crever de faim ou dormir dehors !!! A la Tabaski, le pognon part dans tous les sens, arrive de tous les pays (envoyé par les Sénégalais exilés) . Bon ils se foutent de tout, se manquent de respect à eux-même, mais nous, nous sommes méprisants, seuls, claquemurés devant la télé.
NB : les sénégalais sont des mecs courageux et tranquilles (hier chez les tirailleurs, aujourd'hui dans leurs pirogues), et mes deux copains, le grand Abdul de Ziguinchor, et Malick de Cap-Skirring, sont des gars super biens, je vous souhaite de les rencontrer. La Casamance (dans les villages, pas à la ville) est un coin où vous pouvez laisser votre bateau seul pendant un an , il est bien gardé .... essayez de faire ça en France, vous serez pillé à coup sûr ! N'essayez pas ailleurs non plus ;-)

Je vous parlerai du Brésil un autre jour, quand ça me remontera des tripes.


Remontée du Rio Uruguay. Pour voir le trajet :
cliquer ici si vous avez Google Earth, et là sans Google Earth
Bon d'abord, je ramène ma science (merci internet) :
Avec un débit moyen de 4 700 m3/s, le Río Uruguay a une histoire hydrologique marquée par des crues dévastatrices (ex. à Salto, 1941 : débit de 29 500 m3/s, 15,83 m au-dessus de l’étiage; 1959 : débit de 36 000 m3/s, 17,94 m au-dessus de l’étiage, et plus encore en novembre 2009 !!). Pour comparer, le débit moyen du Rhône relevé à Beaucaire est de 1 700 m3/s (données 1920-2005), et lors des crues plus de 11 000 m3/s à l’aval.

En bref, un monstre ..... et c'est rien à coté du Parana .... que je me suis mis en tête de remonter jusqu'au Brésil !! Je sais je rêve, mais va savoir si je vais pas le faire !! :


Pour plus d'info : http://www.histarmar.com.ar/InfHistorica/LeBasUruguay-base.htm
autre lien sur un sujet d'actualité :
http://fr.wikipedia.org/wiki/Guerre_du_papier

Ensuite on a visité (oui je dis on, j'étais avec Domi, ma copine) Fray Bentos en Uruguay (pas terrible et beurk la papeterie - les finlandais sont pas fous ils en veulent plus chez eux des gros merdiers dégueulasses comme ça), Concepcion en Argentine (pas terrible, mais des voileux accueillants) Paysandu en Uruguay (grand, sympa), et Colon en Argentine.

En fait l'idéal c'est d'avoir sa baraque en Uruguay, à Paysandu (pas cher, une administration beaucoup moins changeante, vorace et chiante qu'en Argentine - c'est pas pour rien que l'Uruguay s'appelle aussi la "petite Suisse de l'Amérique Latine"), et .... de passer le pont, faire trois kms et ses courses à Colon, parce que TOUS les produits de consommation courante sont moins chers en Argentine, et il y a a du choix aussi à coté de l'Uruguay. Je crois que les Uruguayens se sont bien fait niquer par leurs précédents gouvernements (concurrence "administrée" et limitée volontairement = peu de distributeurs qui se goinfrent ainsi à la rage ....... remarque, .... en France, ...... la bouffe est 30% plus cher qu'en Allemagne !! merci Auchan, Carrefour, et nos gugusses qui leur ont mitonné des lois aux ti oignons).

Et voilà la descente, avec le courant ça va mieux, mais il a fallut quelques jours pour faire les 380 kms qui sont représentés là :
Pour voir le trajet avec Google Earth ou bien si vous êtes réticent à l'utiliser sans Google Earth (faut un p'tit plugin, mais c'est facile à installer).

Pour le reste je vais vous faire ni le parfait guide pour navigateur (là vous avez internet, là vous mouillez gratis, là les douaniers sont cons, nani, nana ....), ni le parfait guide pour touriste (oh lala, la Cathédrale qu'elle est belle, ....). Vous n'avez qu'à cliquer sur les liens si vous voulez vous instruire (un peu partout dans la page, les lettres en couleur), moi je dis juste comme je le sens. D'abord ! Ah, oui pour les amateurs de photos, voir mes albums sur Picaschmol. Elle est pas belle la vie ?

Bon ce soir j'en ai assez, je vous bise,
@+


1 commentaire:

Anonyme a dit…

Coucou tonton !

Comme d'habitude, tu me fais baver d'envie avec des photos, et pourtant le poisson ne se trouve pas dans la liste de mes aliments préférés !

J'en profite pour te dire que j'ai réussi mes épreuves écrites et donc que je suis admissible au capes. Les oraux commencent le mois prochain, ce qui ne nous donne que très peu de temps pour nous préparer.

Je reste donc clouée à ma chaise en bois tandis que tu navigues et profites du monde. Continue de nous faire partager ces beaux moments de vie !

Bisou

Galice